Livres de référence pour maîtriser la modélisation des données
Un modèle physique de données relationnel (MPD-R) peut être réalisé en suivant deux démarches différentes selon la méthodologie suivie :
Dans une approche relevant du développement rapide (RAD) ou de certaines approches dites "agile", le modèle est construit sous forme de tables, colonnes et contraintes à partir d'une analyse métier ou d'affaires, d'une intégration des contraintes techniques liées au modèle relationnel de E.F. Codd et des spécificités du SGBD-R cible.
Dans une approche d'ingénierie des données, le modèle est issu de la transformation d'un modèle logique relationnel (MLD-R). Cette transformation obéit à des règles formelles et peut être réalisée aussi bien humainement que par par un automate logiciel.
Si le modèle physique de données relationnel est réalisé à partir de la transformation d'un modèle logique de données relationnel, la problématique de la compréhension du métier ou des affaires et la problématique des contraintes techniques liées au modèle relationnel de E.F. Codd sont découplées de la prise en compte des spécificités du SGBD-R cible.
A l'inverse, si le modèle physique de données relationnel est réalisé sans recourir à un modèle logique de données comme intrant, le modélisateur devra mettre en œuvre trois compétences simultanément :
La connaissance du métier ou des techniques d'analyse du métier.
La connaissance des règles techniques du modèle relationnel de Codd.
La connaissance des spécificités du SGBD-R cible.
Sans recourir à un modèle logique comme intrant, le modélisateur ne peut pas dissocier les points de vue du métier, du modèle relationnel et des spécificités du SGBD-R cible. Sur la base d'un modèle physique de données relationnel, la représentation des règles métier est fortement perturbée par le bruit induit par l'intégration des contraintes techniques du modèle relationnel et de certaines spécificités du SGBD-R cible.
Pour rappel : Un modèle physique de données relationnel est constitué de deux sous-modèles :
Dans une démarche d'ingénierie, le modèle physique de données relationnel est obtenu par la transformation d'un modèle logique.
Pour le sous-modèle classique, l'essentiel consiste à adapter le modèle logique aux spécificités du SGBD-R cible. Par exemple, les types de données et le nommage des tables, colonnes ou contraintes.
Pour le sous-modèle des APIs de tables, la transformation consiste à mettre en œuvre par programmation les contraintes logiques que le sous-modèle classique ne prend pas en charge. Par exemple : une colonne qui ne change pas de valeur ou l'alimentation de colonnes d'audit ou de tables de journalisation.